Le coton de Tuléar est une race de chien.
Une légende nous raconte les origines de ce coton de Tuléar. Comme
toutes les légendes, il y a probablement une part de vérité. Au XVIe siècle, Tuléar (Toliara), port de Madagascar, était le point de départ de nombreux échanges commerciaux avec l'Europe et notamment la France.
Au cours d'un de ces voyages, on raconte que des pirates ont attaqué un
bateau où se trouvait une très jolie femme accompagnée de trois petites
« bichonnes » Belle, Bijou et Trésor. Cette bataille fut très rude, une
tempête eut raison des navires, il n'y eut comme survivants que la
maitresse,un pirate, les trois petites bichonnes et « Brigand », le
ratier des pirates. Les très jolies demoiselles et le « pirate » se
retrouvèrent sur la plage de Tuléar, ils furent heureux et eurent
beaucoup de petits cotons! Peut-être la vérité est elle un peu
différente, la parenté avec le bichon semble acquise et le coton doit
son existence au croisements avec des chiens locaux. Le temps a fait son
œuvre, quatre siècles se sont écoulés, les petits cotons que nous
connaissons sont le fruit de la terrible sélection naturelle liée aux
difficiles conditions de vie rencontrées sur l'île. Il a su s'adapter en
développant des caractéristiques remarquables : Il a une robustesse à
toute épreuve, il n'est jamais malade. Il est très rusé, vif,
intelligent. Enfin sa superbe fourrure, initialement la meilleure
protection contre le froid nocturne et la canicule, est d'une beauté
extraordinaire! Madagascar et la France conservent encore des relations
privilégiées. Les Français de Madagascar ont ramené « dans leurs
bagages » ces magnifiques petits chiens blancs si adorables. Ceci attisa
la curiosité des spécialistes, la reconnaissance de cette nouvelle race
eut lieu en 1970, le coton de Tuléar devint une race à part entière.
Désormais il n'existe plus beaucoup de cotons à Madagascar, à la suite
de l'énorme trafic des années 1980 (un bébé acheté 500 FRF sur l'île se
revendait jusqu'à 5000FRF en France). La France est dépositaire du
standard de la race, et possède la plupart (90 %) des plus beaux
spécimens mondiaux.
Tout à fait à l'opposé de ce qui s'est passé à Madagascar, le coton
a prospéré en France et est depuis des années l'une des "grandes races"
de ce pays. Cette réussite est inscrite d'ailleurs dans le standard de
la race (Standard FCI N° 283 en annexe) dont la rubrique "Bref aperçu
historique" commence par : "Introduit en France en 1977…" Oui, même le
Standard situe le vrai début de la race au moment où il débarque en
France même si le premier Coton arriva ici bien avant les années
soixante-dix…

Ceci dit, loin d'être seulement idyllique, la carrière française du coton a été pour le moins heurtée et l'on ne doit qu'à une poignée de vrais amateurs passionnés, épaulés ensuite par le club, ainsi qu'à la qualité génétique extraordinaire de la race même, la réussite du coton d'aujourd'hui.
Aussi, devons nous balayer devant notre porte.
Comme pour beaucoup de races à succès en Europe, la carrière "française" du coton a été accompagnée de quatre véritables catastrophes. Lorsque, pour quoi que ce soit en ce monde la demande dépasse très largement l'offre — et cela a été pendant des années le cas de notre petit ami —, la voie est ouverte aux indélicats, fraudeurs, contrefacteurs et autre margoulins pour réaliser rapidement des profits illicites.
L'État, les douanes, la police dépensent une somme considérable d'énergie et d'argent pour lutter contre la contrefaçon de nos marques d'objets de luxe (parfums, bagages et autres polos brodés de crocodiles) mais il ne doit leur en rester guère pour traquer la contrefaçon de chiens…
Si l'on peut aisément comprendre les motivations de ceux — première catastrophe — qui ramassaient dans les villages malgaches tout ce qui ressemblait à un coton pour l'expédier en France car la vente d'un de ces petits chiens faisait vivre une famille pendant des semaines, il est plus difficile de trouver des excuses à l'autre branche de ce réseau qui réceptionnait ces chiens à l'aéroport d'Orly. Non seulement ils acceptaient de "remettre dans le circuit" des chiens malgaches sans aucune caractéristique de coton, mais ils ont en plus usé et abusé du "label" en provenance de Madagascar. Le cheptel français commençant à être conséquent, le club mettant en garde les futurs acheteurs par voie de presse, ils ont vite trouvé une première parade en plaçant les "meilleurs" ici et au moyen d'autres correspondants, ils expédiaient le "déchet" à l'étranger. Ce fut la deuxième catastrophe.
Mais il y eut plus grave encore. Les expéditions malgaches ne suffisant manifestement pas, ils ont "produit" eux-mêmes des cotons "en provenance de Madagascar". Comment ? Tout d'abord en écumant les refuges pour animaux perdus ou abandonnés et en rebaptisant "coton" toutes leurs trouvailles. Puis, informés qu'un Bichon Maltais trop grand était refusé à la confirmation de même qu'un Bichon Frisé s'il avait la moindre tache, ils rachetaient à ces éleveurs les "mauvais bichons" et, sous l'estampille Madagascar recommercialisaient ces chiens. Troisième catastrophe. Elle est la plus grave de toutes. Car si les "mauvais" cotons malgaches ont pour eux au moins le capital "santé" dû à la sélection naturelle de centaines de générations, l'introduction dans la race des "mauvais" bichons s'accompagne aussi des tares génétiques véhiculées par toutes les erreurs commises par la sélection et les mauvais mariages décidés et réalisés par l'homme sur un nombre tout aussi important de générations.
Certains "éleveurs" (je mets des guillemets tellement il me répugne de qualifier éleveurs de simples crapules) en ont "rajouté une couche". S'étant trouvés en possession va savoir comment de chiennes refoulées en confirmation (et pour cela aux débuts de la race en France il fallait qu'elles soient franchement vilaines) ils n'ont pas hésité à les faire reproduire quand même et à vendre leur progéniture sous le label de "vrai" coton, puisqu'en provenance - soi disant - directe de Madagascar. Cette quatrième catastrophe qui a heureusement pratiquement cessé chez nous semble durer encore dans d'autres pays.
À qui la faute pour ces catastrophes ? À la loi du marché ? Oui, mais aussi à l'ignorance, ou disons au manque d'information de ceux qui achetaient leur petit chien. Et l'une des idées reçues qui a la vie dure est de penser qu'en chien, la provenance équivaut à qualité. C'est croire que n'importe quel caniche, du moment qu'il est français, vaut plus que le caniche né en Italie d'une lignée prestigieuse. C'est croire que n'importe quel chien genre berger au fin fond d'une cour de ferme, mais né en Allemagne est le "vrai" Berger Allemand. Nous sommes atterrés de constater que même certains clubs du coton outre Atlantique marchent dans cette combine en prétendant posséder eux les "vrais" cotons de Madagascar. Pour étayer cette affirmation douteuse ils n'hésitent pas à débaptiser le standard de la FCI (qui n'est que l'officialisation du standard de la Société Canine de Madagascar) en le qualifiant de francophone !!! et d'en inventer un nouveau (qui correspond aux pseudo-cotons arrivés là-bas on ne sait comment) en l'estampillant de américano malgache !
Ainsi m'arrive-t-il encore de croiser des chiens (de moins en moins souvent en France), et lorsque intrigué j'en demande la race et que le maître me dit "Coton de Tuléar" et très souvent "il vient droit de Madagascar", les bras m'en tombent. L'arnaque n'est pas complètement terminée, mais à quoi bon décevoir ces propriétaires ? Généralement je ne dis rien qui puisse leur faire perdre leurs illusions. Mais si vous n'avez pas encore acquis votre petit coton, de grâce, ne tombez pas dans ce genre de traquenard.
Comme nul autre il sait chasser la monotonie d'un foyer. Constamment à l'écoute de ses maîtres il démarre au quart de tour toutes les activités que vous pouvez lui proposer. Parfaitement observateur il sait deviner les bons moments pour le jeu ou pour les câlins. Si vous avez un passage difficile ou du vague à l'âme il se fait présent pour vous assurer de son amour. Quantité de propriétaires de cotons racontent les périodes où cloués au lit par la maladie leur coton ne les quittait pas une seconde et où il fallait l'entraîner de force à l'extérieur pour faire ses besoins tellement il prenait à cœur son rôle de garde-malade.
En tant que chien unique le coton est généralement sage. Il peut sans problème s'adapter à une vie calme et sédentaire. Il sera le ravissement et le réconfort d'une personne âgée au point de surprendre même ceux qui pensent bien le connaître.
Nous avons eu un jour un appel d'une dame qui venait de perdre son coton et qui voulait reprendre un chien de la même race pour son calme et sa sagesse. Un peu surpris nous lui avions demandé si elle était vraiment certaine qu'un petit coton était ce petit ange et si elle n'avait gardé que le souvenir des dernières années de son vieux coton qui aurait fini par le devenir… Non, nous assura-t-elle, son chien avait été une image tout au long de ses quinze ans d'existence. Rendez-vous fut pris et elle vint nous rendre visite.
La portée qui mettait à cette période notre maison sens dessus dessous avait 7 semaines et était composée de 5 chiots qui n'avaient que l'apparence de petits anges et encore seulement quand ils dormaient. Un en particulier était redoutable. Nous l'avions surnommé "oh quelle horreur". Petite tornade blanche, il courait partout la bouche ouverte pour ne pas perdre un instant pour saisir rideaux, nappes, chaussures, plantes… tout ce qu'il pouvait.
La dame vint, vit "oh quelle horreur" et s'exclama qu'il était la copie conforme de son chien défunt et que c'est celui-ci qu'elle voulait. Nous avons essayé de la dissuader tout l'après-midi en lui proposant n'importe quel autre… Rien n'y fit. "Oh quelle horreur" passa l'après-midi sur ses genoux tout en sagesse et en douceur. Elle nous le réserva et repartit et le monstre redevint aussitôt "normal", à savoir insupportable.
Il ne changea rien à ses habitudes pendant les quinze jours qu'il passa encore à la maison, marquant de son empreinte meubles et vêtements. Puis, quand il fut temps il partit avec sa nouvelle maîtresse. Nous avions appris entre temps que sa maîtresse dirigeait une maison de retraite et qu'il lui fallait un chien particulièrement calme et sage pour ne pas déranger ses pensionnaires. Nous recevions régulièrement et avec beaucoup d'appréhension de leurs nouvelles. Incroyable, mais vrai, "oh quelle horreur" était d'une sagesse exemplaire. Ami de tous les pensionnaires, il passait sa journée avec eux. Allant les saluer l'un après l'autre dès le matin et en oubliant aucun de ses amis lors du bisou du soir… Il avait dès le premier jour "pigé" quel chien sa maîtresse voulait et comme lui aussi l'avait choisie elle, eh bien il a fait en sorte de lui faire plaisir et d'être tel qu'elle souhaitait qu'il fut. Dire qu'elle en est folle est un doux euphémisme.
En bande, le petit trésor change et on a coutume de dire un coton, ça va, trois, bonjour les dégâts. Mais comment parler du coton en bande sans évoquer l'histoire du Coton et du Crocodile que seuls les dirigeants d'une société fabriquant des chemisettes feignent d'ignorer ? Laissons encore parler Bulle :
"Ce n'est pas une "histoire", car plusieurs explorateurs l'ont également rapportée.
Comment une petite bande de cotons traverse une rivière ou un marigot infestés de crocodiles ? Voulant éviter de servir de repas de choix à ces gros reptiles, la bande repère l'endroit le plus propice pour traverser l'étendue d'eau, s'y tapit et s'y fait oublier. Puis, un membre de la bande s'éloigne le long du rivage de plusieurs centaines de mètres. Là il aboie, s'agite, fait mine de traverser, met tout en œuvre pour attirer l'attention des sauriens. Ceux-ci accourent de toutes parts et attendent qu'il s'aventure dans l'eau en se léchant les babines. À ce moment, tout le reste de la bande sort de sa cachette et traverse la rivière le plus vite possible. Voyant et entendant cela, les crocodiles furieux se retournent et se précipitent vers la bande, mais trop tard, tous ont traversé. Et c'est alors le tour de celui qui a berné les crocodiles de profiter de quelques moments de répit pour rejoindre l'autre rive. Puis toute la bande se retrouve et part vers on n'ose imaginer quels nouveaux larcins".
Cette histoire résume celle de dizaines de nos clients (et amis). Il y a une phrase qu'ils prononcent toujours en parlant de leur coton :
"…c'est exactement le chien que nous avons désiré"
Et c'est la clé de son succès. Il peut s'accommoder à tout style de vie et il veut se faire aimer en vous faisant plaisir. Ses qualités physiques et psychiques aidant, il y réussit à merveille.
Ensuite pour le confort du chien qui, comme nous, se sent beaucoup plus à l'aise lorsqu'il est propre et entretenu.

Vous avez un chien à poil long, de couleur blanche et, si certains vous ont affirmé qu'il ne nécessitait aucun toilettage, avez-vous vraiment pu les croire ? Par contre il est vrai que son toilettage n'est ni lourd ni fastidieux mais il nécessite un certain nombre de précautions.
Ce petit fripon a la particularité d'avoir une fourrure qui "feutre", un peu comme un pull-over qu'on laverait à une température excessive. Parfois le maître inexpérimenté aura l'impression en coiffant son coton de l'avoir bien démêlé, mais il n'aura que débroussaillé la fourrure en surface et le poil près de la peau va peu à peu s'embrouiller, former des nœuds qui vont se serrer de plus en plus et là, adieu la longue fourrure, l'alternative sera ciseaux ou tondeuse ! Un poil tondu n'aura plus jamais l'aspect vraiment cotonneux du chiot et il faudra des fois attendre une année entière pour reprendre l'aspect de coton.
Ceci n'est qu'un scénario catastrophe que l'entretien correct de votre chien vous permettra de ne jamais connaître.
Il faut commencer cet apprentissage dès son plus jeune âge, dès que votre bébé coton arrive dans sa nouvelle maison. Il n'en aura généralement pas besoin le premier jour car, avant son départ, son éleveur l'aura shampooiné et sa fourrure sera impeccable. Mais dès le 2e ou le 3e jour le brossage et le peignage peuvent commencer.
Tous les peignes ne sont pas à utiliser dès le plus jeune âge, mais au fur et à mesure que la fourrure s'allongera et, surtout, s'épaissira.
Alors comment faire ? Tout d'abord installez-vous confortablement. Équipez-vous d'un tablier ou d'un tissu d'où vous pourrez facilement retirer les poils. N'oubliez pas que votre petit ami doit être confortablement installé aussi.
Commencez par passer la brosse pour dégrossir le poil de "couverture". Puis peignez le chien avec le peigne aux longues dents très espacées. Il permet de pénétrer le poil jusqu'à la peau et s'il y a des nœuds, il les accrochera au passage. Ne tirez pas fortement sur ce peigne, posez-le et prenez le peigne moyen. Vous allez "travailler" le nœud de l'extérieur vers l'intérieur afin d'arracher le moins de poil possible. Vous allez effectuer ces opérations sur toutes les parties du corps et parfaire le démêlage avec le peigné fin, appelé peigne à puces. Il permet d'éliminer les derniers et minuscules "germes" de nœud qui sinon vont faire office de catalyseur pour refaire rapidement un bon gros nœud.
Entre 2 et 4 mois le peigne à dents moyennes suffira. En effet, le chien n'a pas encore trop d'épaisseur et les dents du peigne moyen pourront pénétrer jusqu'à la peau.
Par expérience, j'ai pu remarquer qu'entre 6 et 9 mois la fourrure s'épaissit brusquement et considérablement et c'est vers cet âge la que les néophytes découvrent la première catastrophe : le chien est complètement noué…
Généralement vous coiffez depuis quelques mois votre chien et, vu la facilité avec laquelle cela se passe, vous avez tendance à espacer les séances. Et un jour votre brosse fait comme du surf sur les tapons et même le peigne à grandes dents ne pénètre pas jusqu'à la peau. Vous essayez, votre chien souffre, vous vous énervez, vous y passez une heure en ne démêlant tant bien que mal que 5 % de la fourrure. Vous vous adressez à un toiletteur professionnel qui, selon l'étendue des dégâts, pourra soit vous proposer un démêlage long et coûteux (il y passera la journée) et le résultat ne sera pas extraordinaire car il arrachera beaucoup de poil ; ou pire encore : la tonte à ras qui ne vous rendra jamais, même un an après, la magnifique texture qu'avait votre bébé…
Cette catastrophe est évitable si vous ne dérogez pas à l'entretien quotidien, même en vacances.
Une seule solution : prévenir et traiter avec des produits antipuces réellement efficaces :
Traitez aussi (et surtout) son copain le chat qui lui, de par ses sorties, est un terrain privilégié et un moyen de transport idéal pour les puces.
Il existe aussi des peignes dits "démêloirs" qui ont des dents en lame de rasoir. Ils sont à utiliser avec prudence et sur les conseils de votre éleveur ou de votre toiletteur car vous auriez tôt fait de transformer votre adorable coton en magnifique chien nu.
Vous pourrez laver votre chien aussi souvent que vous le souhaitez à partir du moment où vous utilisez un shampooing adapté et que vous séchez correctement la fourrure du chien. L'idée reçue et véhiculée par beaucoup de monde qu'il ne faut pas laver son chien trop souvent est totalement fausse. Les chiens d'exposition sont laves 1 à 2 fois par semaine et ce sont quand même eux qui ont les plus belles fourrures. Cependant, il est vrai que si vous coiffez régulièrement votre chien, vous avez pu constater que la poussière s'élimine et le shampooing s'avère moins indispensable. En fonction des conditions de vie, une fréquence mensuelle ou bimensuelle semble raisonnable.
Le choix du shampooing est capital. À proscrire absolument tout shampooing humain, même s'il est dit "doux" ou "de bébé". Le PH (acidité) de la peau de nos chiens ne s'accommode absolument pas de ces produits qui sont trop "durs" pour eux at qui provoquent gratouillages et mordillages. Or qui dit gratouille dit nœuds et là tous vos efforts sont démolis.
Achetez donc toujours exclusivement des shampooings pour chien. Diluez les toujours plus que ne le préconise le fabricant sur le mode d'emploi.
Lorsque Mister Coton est démêlé, installez-le dans la baignoire ou dans le bac à douche. Avec une eau tiède mouillez-le abondamment en caressant sa fourrure de la racine vers les extrémités. NE FRICTIONNEZ AU GRAND JAMAIS comme pour vos cheveux. Tout le travail de démêlage serait totalement anéanti. En douchant votre chien (en le coiffant avec le jet de la douchette) vous le verrez déjà changer de couleur et la saleté s'en aller. Puis appliquez le shampooing, toujours sans frictionner, en massant la fourrure et sans oublier les pattes, la queue, l'arrière train, etc.
Pas plus que vous ou vos enfants il n'aime recevoir du shampooing dans les yeux. Protégez-le en appliquant une main comme la visière d'une casquette. J'utilise quant à moi un entonnoir qui permet de diriger le jet avec précision sur les barbiches et le crâne en évitant les yeux.
Notez au passage que les shampooings bleus "spécial chiens blancs" sont souvent plus décapants.
Rincez abondamment. Il ne faut pas laisser la moindre trace de shampooing sur la fourrure ou sur la peau. Cela provoquerait des démangeaisons et de nouveaux grattages…
Vous pouvez ensuite appliquer une crème de soins démêlante qui vous aidera lors du séchage. Elles s'utilisent comme des après shampooings : pose, travail du poil par massage léger toujours de la racine vers les extrémités afin de bien gainer les poils de la fourrure, puis rinçage à nouveau. Jaugez du bout des doigts l'intensité du rinçage. Si vous rincez trop, vous enverrez à l'égout toute cette bonne crème de soins et ne laisserez rien sur la fourrure. Si vous ne rincez pas assez, le poil aura tendance à "plomber" et à être plus lourd. Ce n'est pas une catastrophe.
Après que Mister ou Miss Coton s'est bien secoué et ébroué, commence le séchage. Votre séchoir ne doit être ni trop chaud ni trop près du chien. Une de nos grandes déceptions a été la vente d'une adorable demoiselle à un coiffeur. De par son métier il n'a pas été très réceptif pour nos conseils de toilettage et nous n'avons pas insisté pensant n'avoir pas grand-chose à lui apprendre. C'était sans compter sur la fâcheuse habitude de certains coiffeurs de vous coller le séchoir brûlant à un centimètre du crâne et de tirer sur les mèches jusqu'à ce que vous demandiez pitié. Au bout d'un an la fourrure de la demoiselle était complètement "grillée".
Ce qui doit sécher votre chien est davantage le volume d'air qu'une température élevée.
Le séchage est indispensable car sans le chien risque de prendre froid. Toutefois ne cherchez pas à sécher "à fond", vous risqueriez de le brûler.
Tout en envoyant l'air tiède sur la fourrure, brossez et peignez le poil. Refaites les mêmes gestes que lors du démêlage. N'oubliez pas les espaces entre les doigts de chaque patte où peuvent facilement se cacher les derniers nœuds. Ceci vous permettra de vérifier qu'il n'ait pas récupéré, lors de ses ballades, les fameux "épillets". Ce sont des brins d'herbe en forme d'épi de blé qui arrivent facilement à traverser la peau et avec leur forme en pointe de harpon ils peuvent pénétrer profondément dans les chairs et remonter jusqu'aux poignets provoquant, bien sûr, des infections.
Pour une démarche correcte les coussinets doivent être en contact parfait avec le sol. Dégagez-les en coupant tout le poil excédentaire.
Vérifiez la longueur des ongles. Les ongles du coton sont blancs et transparents et donc faciles à couper. Par transparence vous voyez la matrice qui est rose et la partie blanche, vide, qui est à couper. J'ai pu remarquer que les chiens supportent mieux la pince à crémaillère qui ne leur écrase pas la pulpe et qui permet de couper petit à petit la partie blanche. Si, par accident, vous coupiez un peu trop court, l'ongle saignera.
Séchez bien le ventre et la poitrine, c'est par la que Mister Coton risque le plus d'attraper froid. Après le séchage, ne le laissez pas séjourner dans une pièce trop froide et ne l'exposez pas aux courants d'air.
Vérifiez l'intérieur des oreilles. Il ne faut pas laisser le poil envahir le conduit de l'oreille car le manque d'aération provoque un échauffement et se termine en otite. Il est facile d'épiler ces poils avec les doigts, le chien ne sent rien. Inutile d'utiliser la pince à épiler, les poils s'arrachent très facilement et la pince risque de le blesser s'il fait un mouvement brusque. Les poils de la périphérie du conduit ne sont pas à épiler et si vous le faisiez, votre petit compagnon protesterait immédiatement. Ceux-là, il les sent bien !
Le shampooing peut être aussi l'occasion de vérifier l'état des dents qui, chez certains, s'entartrent facilement. Ni les croquettes ni les os n'y peuvent rien, car le chien ronge avec les dents du fond et n'utilise pratiquement jamais les dents de devant. Il existe dans le commerce des dentifrices pour chien, évitez le vôtre dont il ne supportera pas le goût. Les dentifrices à toutou sont livrés avec un doigtier qui fait office de brosse et sont parfaitement assimilables sans nécessité de rinçage.
Voilà la revue d'inspection générale est terminée, Mister Coton est propre comme un sou neuf et sans nœuds. Vous serez surpris de constater combien il est fier d'être propre.
Lorsqu'un chien de la maison vient d'être toiletté, il parade devant le reste de la meute. Cela énerve certains et ils viennent réclamer le toilettage à leur tour. D'autres ont l'âme plus vagabonde quand il s'agit de shampooing et deviennent sourds à tout appel.
Certaines races raflent les Best in Show. Ce sont parfois des
chiens dont le poil traîne par terre, tellement les fourrures sont
magnifiques. Et si ce n'est pas le cas, ils n'obtiennent guère de
résultats. Ce sont des chiens "graissées", qui ont le poil en
"papillotes" ou protégé par des manchons et des pyjamas. Ils vivent
constamment en cage, sur des grilles, pour pas qu'un seul poil ne
s'emmêle. Bien sûr, ils sont isolés de leurs congénères pour ne pas
risquer quelques poils dans le jeu. Pour les mêmes raisons ils sont
privés de ballades. Leurs seuls exercices sont effectués sur tapis
roulant. Les occasions où ils ont vraiment la possibilité de poser leurs
pattes par terre se limitent aux rings d'exposition. Bref, ils ont une
vie carcérale.
Heureusement pour l'instant ce n'est pas encore le cas de nos cotons car les juges attachent encore suffisamment d'importance à la construction, à l'expression, à la musculature et au mouvement du chien. Et s'ils prennent en compte bien sûr la fourrure, la texture "coton" et la couleur de la robe l'emportent sur le volume… Néanmoins certains semblent s'être lancés dans le système carcéral.
Nos propres "graines de champion" vivent en bande et ont à leur disposition trois mille mètres de jardin. Bien sûr les endroits engazonnés leur semblent moins drôles que ceux touffus avec quelques ronces… Pour les expositions nous avons une voie médiane qui, pour l'instant, suffit amplement. Ils sont "en graisse". C'est-à-dire lavés et crémés toutes les semaines. Cela évite le brossage et le coiffage quotidiens car le chien ne s'emmêle pas (il faut néanmoins le contrôler). Ainsi le poil que vous retireriez avec la brosse reste sur le chien. Un poil "sec" casse alors qu'un poil crémé est nourri sur toute sa longueur par la crème grasse. Il est vrai que crémés les chiens ressemblent un peu à des frites. La contrainte est la fréquence hebdomadaire du shampooing car la présence de la graisse colle la poussière au poil et, au bout de quelques jours, provoque un effet abrasif. Donc si vous "graissez", vous devez shampooiner tous les huit jours.
Selon la nature de chaque poil, la veille de l'exposition ou le jour même il faut faire un shampooing dégraissant. Mais dès le retour de l'exposition il faut refaire une séance shampooing + graissage, sans oublier le produit anti-puces car ils en ramènent souvent. Il est impensable de graisser un poil sale car on provoquerait là aussi un phénomène abrasif.
Vous pourriez penser que nos pauvres chiens d'exposition endurent un calvaire avec tous ces shampooings. Pas du tout. Pour eux ce sont des moments où on s'occupe d'eux, ou on les papouille, où on les bichonne. Ils savent aussi très bien la différence entre shampooing d'entretien et shampooing d'exposition.
Le plus terrible c'est quand un chien se rend compte qu'aujourd'hui ce n'est pas lui qui part. Lorsque Bulle voyait que l'on faisait un shampooing d'exposition à Five et pas à elle, ce n'étaient que roucoulades et chansons pour être préparée aussi. Puis, lorsque je partais, ce n'étaient que pleurnichardes et crises de déprime jusqu'au retour. Et alors ce n'étaient que grognements et vexations contre Five. Quant à moi, j'étais ignoré et snobé plusieurs jours. Il lui a fallu longtemps pour accepter de ne plus partir en exposition.
Voilà, à vous de jouer maintenant car tout le toilettage doit ressembler à un jeu ou pour le moins être un moment de complicité surtout si vous l'associez avec une profusion de caresses et quelques friandises.
Soyez sympa avec votre coton, occupez-vous de lui dès son arrivée chez vous, surveillez la période de 6-9 mois et ne le laissez pas s'emmêler. C'est un chien à poil long, respectez son intégrité. Si vous ne vous sentez pas le courage de l'entretenir, orientez votre choix sur une race à poil ras. ce sera mieux pour tout le monde.
Les origines du Coton de Tuléar
Le Coton en France
Ils débarquent à l'Aéroport d'Orly, etc.
Tout à fait à l'opposé de ce qui s'est passé à Madagascar, le coton
a prospéré en France et est depuis des années l'une des "grandes races"
de ce pays. Cette réussite est inscrite d'ailleurs dans le standard de
la race (Standard FCI N° 283 en annexe) dont la rubrique "Bref aperçu
historique" commence par : "Introduit en France en 1977…" Oui, même le
Standard situe le vrai début de la race au moment où il débarque en
France même si le premier Coton arriva ici bien avant les années
soixante-dix…
Ceci dit, loin d'être seulement idyllique, la carrière française du coton a été pour le moins heurtée et l'on ne doit qu'à une poignée de vrais amateurs passionnés, épaulés ensuite par le club, ainsi qu'à la qualité génétique extraordinaire de la race même, la réussite du coton d'aujourd'hui.
Aussi, devons nous balayer devant notre porte.
Comme pour beaucoup de races à succès en Europe, la carrière "française" du coton a été accompagnée de quatre véritables catastrophes. Lorsque, pour quoi que ce soit en ce monde la demande dépasse très largement l'offre — et cela a été pendant des années le cas de notre petit ami —, la voie est ouverte aux indélicats, fraudeurs, contrefacteurs et autre margoulins pour réaliser rapidement des profits illicites.
L'État, les douanes, la police dépensent une somme considérable d'énergie et d'argent pour lutter contre la contrefaçon de nos marques d'objets de luxe (parfums, bagages et autres polos brodés de crocodiles) mais il ne doit leur en rester guère pour traquer la contrefaçon de chiens…
Si l'on peut aisément comprendre les motivations de ceux — première catastrophe — qui ramassaient dans les villages malgaches tout ce qui ressemblait à un coton pour l'expédier en France car la vente d'un de ces petits chiens faisait vivre une famille pendant des semaines, il est plus difficile de trouver des excuses à l'autre branche de ce réseau qui réceptionnait ces chiens à l'aéroport d'Orly. Non seulement ils acceptaient de "remettre dans le circuit" des chiens malgaches sans aucune caractéristique de coton, mais ils ont en plus usé et abusé du "label" en provenance de Madagascar. Le cheptel français commençant à être conséquent, le club mettant en garde les futurs acheteurs par voie de presse, ils ont vite trouvé une première parade en plaçant les "meilleurs" ici et au moyen d'autres correspondants, ils expédiaient le "déchet" à l'étranger. Ce fut la deuxième catastrophe.
Mais il y eut plus grave encore. Les expéditions malgaches ne suffisant manifestement pas, ils ont "produit" eux-mêmes des cotons "en provenance de Madagascar". Comment ? Tout d'abord en écumant les refuges pour animaux perdus ou abandonnés et en rebaptisant "coton" toutes leurs trouvailles. Puis, informés qu'un Bichon Maltais trop grand était refusé à la confirmation de même qu'un Bichon Frisé s'il avait la moindre tache, ils rachetaient à ces éleveurs les "mauvais bichons" et, sous l'estampille Madagascar recommercialisaient ces chiens. Troisième catastrophe. Elle est la plus grave de toutes. Car si les "mauvais" cotons malgaches ont pour eux au moins le capital "santé" dû à la sélection naturelle de centaines de générations, l'introduction dans la race des "mauvais" bichons s'accompagne aussi des tares génétiques véhiculées par toutes les erreurs commises par la sélection et les mauvais mariages décidés et réalisés par l'homme sur un nombre tout aussi important de générations.
Certains "éleveurs" (je mets des guillemets tellement il me répugne de qualifier éleveurs de simples crapules) en ont "rajouté une couche". S'étant trouvés en possession va savoir comment de chiennes refoulées en confirmation (et pour cela aux débuts de la race en France il fallait qu'elles soient franchement vilaines) ils n'ont pas hésité à les faire reproduire quand même et à vendre leur progéniture sous le label de "vrai" coton, puisqu'en provenance - soi disant - directe de Madagascar. Cette quatrième catastrophe qui a heureusement pratiquement cessé chez nous semble durer encore dans d'autres pays.
À qui la faute pour ces catastrophes ? À la loi du marché ? Oui, mais aussi à l'ignorance, ou disons au manque d'information de ceux qui achetaient leur petit chien. Et l'une des idées reçues qui a la vie dure est de penser qu'en chien, la provenance équivaut à qualité. C'est croire que n'importe quel caniche, du moment qu'il est français, vaut plus que le caniche né en Italie d'une lignée prestigieuse. C'est croire que n'importe quel chien genre berger au fin fond d'une cour de ferme, mais né en Allemagne est le "vrai" Berger Allemand. Nous sommes atterrés de constater que même certains clubs du coton outre Atlantique marchent dans cette combine en prétendant posséder eux les "vrais" cotons de Madagascar. Pour étayer cette affirmation douteuse ils n'hésitent pas à débaptiser le standard de la FCI (qui n'est que l'officialisation du standard de la Société Canine de Madagascar) en le qualifiant de francophone !!! et d'en inventer un nouveau (qui correspond aux pseudo-cotons arrivés là-bas on ne sait comment) en l'estampillant de américano malgache !
Ainsi m'arrive-t-il encore de croiser des chiens (de moins en moins souvent en France), et lorsque intrigué j'en demande la race et que le maître me dit "Coton de Tuléar" et très souvent "il vient droit de Madagascar", les bras m'en tombent. L'arnaque n'est pas complètement terminée, mais à quoi bon décevoir ces propriétaires ? Généralement je ne dis rien qui puisse leur faire perdre leurs illusions. Mais si vous n'avez pas encore acquis votre petit coton, de grâce, ne tombez pas dans ce genre de traquenard.
Le succès du "Chien anti-stress"
À son arrivée en France le coton a immédiatement conquis son public. Son impayable frimousse, sa légende et son passé, son exotisme et sa personnalité ont vite fait de séduire. Et séduire c'est ce qu'il sait faire de mieux. Ceux qui cherchaient un chien de luxe et très rare trouvaient dans ce petit chien à la fourrure immaculée l'objet de leur désir. Ceux qui voulaient un "vrai" chien trouvaient dans notre ami un partenaire à leur mesure qui ne cesse de les surprendre tant il peut se comporter en "grand" chien qu'il est dans sa tête.Comme nul autre il sait chasser la monotonie d'un foyer. Constamment à l'écoute de ses maîtres il démarre au quart de tour toutes les activités que vous pouvez lui proposer. Parfaitement observateur il sait deviner les bons moments pour le jeu ou pour les câlins. Si vous avez un passage difficile ou du vague à l'âme il se fait présent pour vous assurer de son amour. Quantité de propriétaires de cotons racontent les périodes où cloués au lit par la maladie leur coton ne les quittait pas une seconde et où il fallait l'entraîner de force à l'extérieur pour faire ses besoins tellement il prenait à cœur son rôle de garde-malade.
En tant que chien unique le coton est généralement sage. Il peut sans problème s'adapter à une vie calme et sédentaire. Il sera le ravissement et le réconfort d'une personne âgée au point de surprendre même ceux qui pensent bien le connaître.
Nous avons eu un jour un appel d'une dame qui venait de perdre son coton et qui voulait reprendre un chien de la même race pour son calme et sa sagesse. Un peu surpris nous lui avions demandé si elle était vraiment certaine qu'un petit coton était ce petit ange et si elle n'avait gardé que le souvenir des dernières années de son vieux coton qui aurait fini par le devenir… Non, nous assura-t-elle, son chien avait été une image tout au long de ses quinze ans d'existence. Rendez-vous fut pris et elle vint nous rendre visite.
La portée qui mettait à cette période notre maison sens dessus dessous avait 7 semaines et était composée de 5 chiots qui n'avaient que l'apparence de petits anges et encore seulement quand ils dormaient. Un en particulier était redoutable. Nous l'avions surnommé "oh quelle horreur". Petite tornade blanche, il courait partout la bouche ouverte pour ne pas perdre un instant pour saisir rideaux, nappes, chaussures, plantes… tout ce qu'il pouvait.
La dame vint, vit "oh quelle horreur" et s'exclama qu'il était la copie conforme de son chien défunt et que c'est celui-ci qu'elle voulait. Nous avons essayé de la dissuader tout l'après-midi en lui proposant n'importe quel autre… Rien n'y fit. "Oh quelle horreur" passa l'après-midi sur ses genoux tout en sagesse et en douceur. Elle nous le réserva et repartit et le monstre redevint aussitôt "normal", à savoir insupportable.
Il ne changea rien à ses habitudes pendant les quinze jours qu'il passa encore à la maison, marquant de son empreinte meubles et vêtements. Puis, quand il fut temps il partit avec sa nouvelle maîtresse. Nous avions appris entre temps que sa maîtresse dirigeait une maison de retraite et qu'il lui fallait un chien particulièrement calme et sage pour ne pas déranger ses pensionnaires. Nous recevions régulièrement et avec beaucoup d'appréhension de leurs nouvelles. Incroyable, mais vrai, "oh quelle horreur" était d'une sagesse exemplaire. Ami de tous les pensionnaires, il passait sa journée avec eux. Allant les saluer l'un après l'autre dès le matin et en oubliant aucun de ses amis lors du bisou du soir… Il avait dès le premier jour "pigé" quel chien sa maîtresse voulait et comme lui aussi l'avait choisie elle, eh bien il a fait en sorte de lui faire plaisir et d'être tel qu'elle souhaitait qu'il fut. Dire qu'elle en est folle est un doux euphémisme.
En bande, le petit trésor change et on a coutume de dire un coton, ça va, trois, bonjour les dégâts. Mais comment parler du coton en bande sans évoquer l'histoire du Coton et du Crocodile que seuls les dirigeants d'une société fabriquant des chemisettes feignent d'ignorer ? Laissons encore parler Bulle :
"Ce n'est pas une "histoire", car plusieurs explorateurs l'ont également rapportée.
Comment une petite bande de cotons traverse une rivière ou un marigot infestés de crocodiles ? Voulant éviter de servir de repas de choix à ces gros reptiles, la bande repère l'endroit le plus propice pour traverser l'étendue d'eau, s'y tapit et s'y fait oublier. Puis, un membre de la bande s'éloigne le long du rivage de plusieurs centaines de mètres. Là il aboie, s'agite, fait mine de traverser, met tout en œuvre pour attirer l'attention des sauriens. Ceux-ci accourent de toutes parts et attendent qu'il s'aventure dans l'eau en se léchant les babines. À ce moment, tout le reste de la bande sort de sa cachette et traverse la rivière le plus vite possible. Voyant et entendant cela, les crocodiles furieux se retournent et se précipitent vers la bande, mais trop tard, tous ont traversé. Et c'est alors le tour de celui qui a berné les crocodiles de profiter de quelques moments de répit pour rejoindre l'autre rive. Puis toute la bande se retrouve et part vers on n'ose imaginer quels nouveaux larcins".
Cette histoire résume celle de dizaines de nos clients (et amis). Il y a une phrase qu'ils prononcent toujours en parlant de leur coton :
"…c'est exactement le chien que nous avons désiré"
Et c'est la clé de son succès. Il peut s'accommoder à tout style de vie et il veut se faire aimer en vous faisant plaisir. Ses qualités physiques et psychiques aidant, il y réussit à merveille.
Le toilettage du Coton de Tuléar
Pourquoi ?
Tout d'abord par hygiène pure car il est désagréable d'avoir un petit compagnon sale, emmêlé et, en conséquence, ne sentant pas très bon.Ensuite pour le confort du chien qui, comme nous, se sent beaucoup plus à l'aise lorsqu'il est propre et entretenu.

Vous avez un chien à poil long, de couleur blanche et, si certains vous ont affirmé qu'il ne nécessitait aucun toilettage, avez-vous vraiment pu les croire ? Par contre il est vrai que son toilettage n'est ni lourd ni fastidieux mais il nécessite un certain nombre de précautions.
Ce petit fripon a la particularité d'avoir une fourrure qui "feutre", un peu comme un pull-over qu'on laverait à une température excessive. Parfois le maître inexpérimenté aura l'impression en coiffant son coton de l'avoir bien démêlé, mais il n'aura que débroussaillé la fourrure en surface et le poil près de la peau va peu à peu s'embrouiller, former des nœuds qui vont se serrer de plus en plus et là, adieu la longue fourrure, l'alternative sera ciseaux ou tondeuse ! Un poil tondu n'aura plus jamais l'aspect vraiment cotonneux du chiot et il faudra des fois attendre une année entière pour reprendre l'aspect de coton.
Ceci n'est qu'un scénario catastrophe que l'entretien correct de votre chien vous permettra de ne jamais connaître.
Au quotidien
Il est capital que vous intégriez tous les deux (vous et lui) que les séances de toilettage journalier sont des moments de complicité et non pas de torture. Pour cela une seule règle : la fréquence quotidienne. Si vous vous y soumettez votre chien ne sera jamais très emmêlé et la séance se passera sans douleur et sans misères. De plus il s'habituera à ces papouillages qui deviendront synonymes de moments privilégiés avec son maître.Il faut commencer cet apprentissage dès son plus jeune âge, dès que votre bébé coton arrive dans sa nouvelle maison. Il n'en aura généralement pas besoin le premier jour car, avant son départ, son éleveur l'aura shampooiné et sa fourrure sera impeccable. Mais dès le 2e ou le 3e jour le brossage et le peignage peuvent commencer.
Le matériel
Une brosse à dents métalliques montées sur caoutchouc souple. Essayez-la sur vous, elle ne doit ni piquer ni griffer votre cuir chevelu. N'utilisez pas de brosses qui ont des petites boules sur les pointes, elles arrachent trop la fourrure. N'utilisez surtout pas l'étrille car son utilisation provoque une altération de la fourrure en rendant les extrémités cassantes et abîmées (nous dirions "fourchues" en parlant de nos cheveux).Tous les peignes ne sont pas à utiliser dès le plus jeune âge, mais au fur et à mesure que la fourrure s'allongera et, surtout, s'épaissira.
Alors comment faire ? Tout d'abord installez-vous confortablement. Équipez-vous d'un tablier ou d'un tissu d'où vous pourrez facilement retirer les poils. N'oubliez pas que votre petit ami doit être confortablement installé aussi.
Commencez par passer la brosse pour dégrossir le poil de "couverture". Puis peignez le chien avec le peigne aux longues dents très espacées. Il permet de pénétrer le poil jusqu'à la peau et s'il y a des nœuds, il les accrochera au passage. Ne tirez pas fortement sur ce peigne, posez-le et prenez le peigne moyen. Vous allez "travailler" le nœud de l'extérieur vers l'intérieur afin d'arracher le moins de poil possible. Vous allez effectuer ces opérations sur toutes les parties du corps et parfaire le démêlage avec le peigné fin, appelé peigne à puces. Il permet d'éliminer les derniers et minuscules "germes" de nœud qui sinon vont faire office de catalyseur pour refaire rapidement un bon gros nœud.
Entre 2 et 4 mois le peigne à dents moyennes suffira. En effet, le chien n'a pas encore trop d'épaisseur et les dents du peigne moyen pourront pénétrer jusqu'à la peau.
Par expérience, j'ai pu remarquer qu'entre 6 et 9 mois la fourrure s'épaissit brusquement et considérablement et c'est vers cet âge la que les néophytes découvrent la première catastrophe : le chien est complètement noué…
Généralement vous coiffez depuis quelques mois votre chien et, vu la facilité avec laquelle cela se passe, vous avez tendance à espacer les séances. Et un jour votre brosse fait comme du surf sur les tapons et même le peigne à grandes dents ne pénètre pas jusqu'à la peau. Vous essayez, votre chien souffre, vous vous énervez, vous y passez une heure en ne démêlant tant bien que mal que 5 % de la fourrure. Vous vous adressez à un toiletteur professionnel qui, selon l'étendue des dégâts, pourra soit vous proposer un démêlage long et coûteux (il y passera la journée) et le résultat ne sera pas extraordinaire car il arrachera beaucoup de poil ; ou pire encore : la tonte à ras qui ne vous rendra jamais, même un an après, la magnifique texture qu'avait votre bébé…
Cette catastrophe est évitable si vous ne dérogez pas à l'entretien quotidien, même en vacances.
Important
Vous allez avoir également un ennemi redoutable pour l'entretien de sa fourrure : LA PUCE. Elle ne passe que très peu de temps sur votre chien et vous ne la verrez que très rarement, où lorsque votre chien est complètement infesté de puces. Par contre sa piqûre provoquera de tels grattages, qu'en très peu de temps une fourrure impeccable et sans nœuds se transformera en véritable champ de "coton". Un signe de son passage sont des petits point noirs qui restent dans la fourrure (ses crottes) et qui deviendront rouges si vous les mouillez car c'est du sang digéré de votre chien. Les zones de grattage (et de nœuds qui en résultent) seront : derrière les oreilles, le long des flancs (ou le poil emmêlé formera des petits boudins), sur les pattes arrière et à la base de la queue où le chien va se mordiller.Une seule solution : prévenir et traiter avec des produits antipuces réellement efficaces :
- Frontline (aérosol)
- Defendog (aérosol)
- Program (pilules)
Traitez aussi (et surtout) son copain le chat qui lui, de par ses sorties, est un terrain privilégié et un moyen de transport idéal pour les puces.
Il existe aussi des peignes dits "démêloirs" qui ont des dents en lame de rasoir. Ils sont à utiliser avec prudence et sur les conseils de votre éleveur ou de votre toiletteur car vous auriez tôt fait de transformer votre adorable coton en magnifique chien nu.
Le shampooing
Il vient obligatoirement APRES le démêlage. Comme disait Coluche dans son sketch sur les lessives qui lavent plus blanc que blanc : "pour défaire un nœud mouillé…" et il terminait d'un geste parfaitement explicite.Vous pourrez laver votre chien aussi souvent que vous le souhaitez à partir du moment où vous utilisez un shampooing adapté et que vous séchez correctement la fourrure du chien. L'idée reçue et véhiculée par beaucoup de monde qu'il ne faut pas laver son chien trop souvent est totalement fausse. Les chiens d'exposition sont laves 1 à 2 fois par semaine et ce sont quand même eux qui ont les plus belles fourrures. Cependant, il est vrai que si vous coiffez régulièrement votre chien, vous avez pu constater que la poussière s'élimine et le shampooing s'avère moins indispensable. En fonction des conditions de vie, une fréquence mensuelle ou bimensuelle semble raisonnable.
Le choix du shampooing est capital. À proscrire absolument tout shampooing humain, même s'il est dit "doux" ou "de bébé". Le PH (acidité) de la peau de nos chiens ne s'accommode absolument pas de ces produits qui sont trop "durs" pour eux at qui provoquent gratouillages et mordillages. Or qui dit gratouille dit nœuds et là tous vos efforts sont démolis.
Achetez donc toujours exclusivement des shampooings pour chien. Diluez les toujours plus que ne le préconise le fabricant sur le mode d'emploi.
Lorsque Mister Coton est démêlé, installez-le dans la baignoire ou dans le bac à douche. Avec une eau tiède mouillez-le abondamment en caressant sa fourrure de la racine vers les extrémités. NE FRICTIONNEZ AU GRAND JAMAIS comme pour vos cheveux. Tout le travail de démêlage serait totalement anéanti. En douchant votre chien (en le coiffant avec le jet de la douchette) vous le verrez déjà changer de couleur et la saleté s'en aller. Puis appliquez le shampooing, toujours sans frictionner, en massant la fourrure et sans oublier les pattes, la queue, l'arrière train, etc.
Pas plus que vous ou vos enfants il n'aime recevoir du shampooing dans les yeux. Protégez-le en appliquant une main comme la visière d'une casquette. J'utilise quant à moi un entonnoir qui permet de diriger le jet avec précision sur les barbiches et le crâne en évitant les yeux.
Notez au passage que les shampooings bleus "spécial chiens blancs" sont souvent plus décapants.
Rincez abondamment. Il ne faut pas laisser la moindre trace de shampooing sur la fourrure ou sur la peau. Cela provoquerait des démangeaisons et de nouveaux grattages…
Vous pouvez ensuite appliquer une crème de soins démêlante qui vous aidera lors du séchage. Elles s'utilisent comme des après shampooings : pose, travail du poil par massage léger toujours de la racine vers les extrémités afin de bien gainer les poils de la fourrure, puis rinçage à nouveau. Jaugez du bout des doigts l'intensité du rinçage. Si vous rincez trop, vous enverrez à l'égout toute cette bonne crème de soins et ne laisserez rien sur la fourrure. Si vous ne rincez pas assez, le poil aura tendance à "plomber" et à être plus lourd. Ce n'est pas une catastrophe.
Après que Mister ou Miss Coton s'est bien secoué et ébroué, commence le séchage. Votre séchoir ne doit être ni trop chaud ni trop près du chien. Une de nos grandes déceptions a été la vente d'une adorable demoiselle à un coiffeur. De par son métier il n'a pas été très réceptif pour nos conseils de toilettage et nous n'avons pas insisté pensant n'avoir pas grand-chose à lui apprendre. C'était sans compter sur la fâcheuse habitude de certains coiffeurs de vous coller le séchoir brûlant à un centimètre du crâne et de tirer sur les mèches jusqu'à ce que vous demandiez pitié. Au bout d'un an la fourrure de la demoiselle était complètement "grillée".
Ce qui doit sécher votre chien est davantage le volume d'air qu'une température élevée.
Le séchage est indispensable car sans le chien risque de prendre froid. Toutefois ne cherchez pas à sécher "à fond", vous risqueriez de le brûler.
Tout en envoyant l'air tiède sur la fourrure, brossez et peignez le poil. Refaites les mêmes gestes que lors du démêlage. N'oubliez pas les espaces entre les doigts de chaque patte où peuvent facilement se cacher les derniers nœuds. Ceci vous permettra de vérifier qu'il n'ait pas récupéré, lors de ses ballades, les fameux "épillets". Ce sont des brins d'herbe en forme d'épi de blé qui arrivent facilement à traverser la peau et avec leur forme en pointe de harpon ils peuvent pénétrer profondément dans les chairs et remonter jusqu'aux poignets provoquant, bien sûr, des infections.
Pour une démarche correcte les coussinets doivent être en contact parfait avec le sol. Dégagez-les en coupant tout le poil excédentaire.
Vérifiez la longueur des ongles. Les ongles du coton sont blancs et transparents et donc faciles à couper. Par transparence vous voyez la matrice qui est rose et la partie blanche, vide, qui est à couper. J'ai pu remarquer que les chiens supportent mieux la pince à crémaillère qui ne leur écrase pas la pulpe et qui permet de couper petit à petit la partie blanche. Si, par accident, vous coupiez un peu trop court, l'ongle saignera.
Séchez bien le ventre et la poitrine, c'est par la que Mister Coton risque le plus d'attraper froid. Après le séchage, ne le laissez pas séjourner dans une pièce trop froide et ne l'exposez pas aux courants d'air.
Vérifiez l'intérieur des oreilles. Il ne faut pas laisser le poil envahir le conduit de l'oreille car le manque d'aération provoque un échauffement et se termine en otite. Il est facile d'épiler ces poils avec les doigts, le chien ne sent rien. Inutile d'utiliser la pince à épiler, les poils s'arrachent très facilement et la pince risque de le blesser s'il fait un mouvement brusque. Les poils de la périphérie du conduit ne sont pas à épiler et si vous le faisiez, votre petit compagnon protesterait immédiatement. Ceux-là, il les sent bien !
Le shampooing peut être aussi l'occasion de vérifier l'état des dents qui, chez certains, s'entartrent facilement. Ni les croquettes ni les os n'y peuvent rien, car le chien ronge avec les dents du fond et n'utilise pratiquement jamais les dents de devant. Il existe dans le commerce des dentifrices pour chien, évitez le vôtre dont il ne supportera pas le goût. Les dentifrices à toutou sont livrés avec un doigtier qui fait office de brosse et sont parfaitement assimilables sans nécessité de rinçage.
Voilà la revue d'inspection générale est terminée, Mister Coton est propre comme un sou neuf et sans nœuds. Vous serez surpris de constater combien il est fier d'être propre.
Lorsqu'un chien de la maison vient d'être toiletté, il parade devant le reste de la meute. Cela énerve certains et ils viennent réclamer le toilettage à leur tour. D'autres ont l'âme plus vagabonde quand il s'agit de shampooing et deviennent sourds à tout appel.
Le chien d'exposition

Heureusement pour l'instant ce n'est pas encore le cas de nos cotons car les juges attachent encore suffisamment d'importance à la construction, à l'expression, à la musculature et au mouvement du chien. Et s'ils prennent en compte bien sûr la fourrure, la texture "coton" et la couleur de la robe l'emportent sur le volume… Néanmoins certains semblent s'être lancés dans le système carcéral.
Nos propres "graines de champion" vivent en bande et ont à leur disposition trois mille mètres de jardin. Bien sûr les endroits engazonnés leur semblent moins drôles que ceux touffus avec quelques ronces… Pour les expositions nous avons une voie médiane qui, pour l'instant, suffit amplement. Ils sont "en graisse". C'est-à-dire lavés et crémés toutes les semaines. Cela évite le brossage et le coiffage quotidiens car le chien ne s'emmêle pas (il faut néanmoins le contrôler). Ainsi le poil que vous retireriez avec la brosse reste sur le chien. Un poil "sec" casse alors qu'un poil crémé est nourri sur toute sa longueur par la crème grasse. Il est vrai que crémés les chiens ressemblent un peu à des frites. La contrainte est la fréquence hebdomadaire du shampooing car la présence de la graisse colle la poussière au poil et, au bout de quelques jours, provoque un effet abrasif. Donc si vous "graissez", vous devez shampooiner tous les huit jours.
Selon la nature de chaque poil, la veille de l'exposition ou le jour même il faut faire un shampooing dégraissant. Mais dès le retour de l'exposition il faut refaire une séance shampooing + graissage, sans oublier le produit anti-puces car ils en ramènent souvent. Il est impensable de graisser un poil sale car on provoquerait là aussi un phénomène abrasif.
Vous pourriez penser que nos pauvres chiens d'exposition endurent un calvaire avec tous ces shampooings. Pas du tout. Pour eux ce sont des moments où on s'occupe d'eux, ou on les papouille, où on les bichonne. Ils savent aussi très bien la différence entre shampooing d'entretien et shampooing d'exposition.
Le plus terrible c'est quand un chien se rend compte qu'aujourd'hui ce n'est pas lui qui part. Lorsque Bulle voyait que l'on faisait un shampooing d'exposition à Five et pas à elle, ce n'étaient que roucoulades et chansons pour être préparée aussi. Puis, lorsque je partais, ce n'étaient que pleurnichardes et crises de déprime jusqu'au retour. Et alors ce n'étaient que grognements et vexations contre Five. Quant à moi, j'étais ignoré et snobé plusieurs jours. Il lui a fallu longtemps pour accepter de ne plus partir en exposition.
Voilà, à vous de jouer maintenant car tout le toilettage doit ressembler à un jeu ou pour le moins être un moment de complicité surtout si vous l'associez avec une profusion de caresses et quelques friandises.
Soyez sympa avec votre coton, occupez-vous de lui dès son arrivée chez vous, surveillez la période de 6-9 mois et ne le laissez pas s'emmêler. C'est un chien à poil long, respectez son intégrité. Si vous ne vous sentez pas le courage de l'entretenir, orientez votre choix sur une race à poil ras. ce sera mieux pour tout le monde.
Le standard du Coton de TuléarCOTON DE TULÉARPATRONAGE : France DATE DE PUBLICATION DU STANDARD D'ORIGINE EN VIGUEUR : 25.11.1999 UTILISATION : Chien de compagnie.
BREF APERÇU HISTORIQUE
: Introduit en France bien avant sa reconnaissance officielle en 1970,
ce nouveau venu d'origine malgache a rapidement acquis une place de
premier plan parmi les chiens d'agrément de ce pays ; aujourd'hui il est
répandu dans le monde entier.ASPECT GÉNÉRAL :
Petit chien de compagnie à poil long, de couleur blanche et de texture
cotonneuse, aux yeux ronds, foncés et à l'expression vive et
intelligente.
PROPORTIONS IMPORTANTES :
TÊTE :
CORPS :
QUEUE
MEMBRES ANTERIEURS :
MEMBRES POSTERIEURS :
ALLURES :
PEAU :
ROBE :
TAILLE ET POIDS :
DÉFAUTS :Tout écart par rapport à ce qui précède doit être considéré comme un défaut qui sera pénalisé en fonction de sa gravité.
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Points de non confirmation
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